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Restauration d'une marine d'Alfred Casile (XIXe)

  • Photo du rédacteur: laetitiacuris
    laetitiacuris
  • 15 avr. 2021
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 16 mai 2021

Zoom sur la dérestauration


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Marine - Alfred Casile

Cette marine du XIXe a subi les ravages du temps. Un accident a précédemment transpercé la toile à deux reprises, créant une lacune de toile de 1 x 3 cm et une déchirure complète emportant un bout de couche picturale de 5 x 8 cm. Ce bout est toujours existant. Plusieurs campagnes de restauration ont tenté de remettre en place ces accidents. Dans un premier temps on remarque la formation d'une déformation autour de la déchirure, due à l'usage de pièces posées avec une colle exerçant de trop fortes contraintes. Celle-ci a entraîné la rétractation du support toile en séchant. Ainsi elle a marqué la couche picturale en formant un pli disgracieux. S'en est suivi un rentoilage à la cire, qui a imbibé les matériaux (support et couche picturale) de cire-résine non-réversible. Cette technique de restauration est extrêmement invasive et limite les traitements futurs.


Deux dérestaurations à effectuer, le rentoilage à la cire-résine, et les pièces qui contraignent la couche picturale.

Mon travail de restauratrice sur un tableau comme celui-ci consiste dans un premier temps à retirer les restaurations antérieures qui ont mal évolué avec le temps.

Alfred Casile est un peintre du XIXe. On estime que cette restauration date du siècle dernier car ces traitements sont aujourd'hui très peu pratiqués car extrêmement dangereux pour la survie de l'oeuvre.



Retrait du rentoilage

Pour commencer, je retire la toile de rentoilage afin d'accéder au revers de la toile d'origine et découvrir ce qui contraint la couche picturale.

Pour cela, je rechauffe la cire imprégnée dans les matériaux, en positionnant du papier absorbant qui retire les excès de cire qui se solubilise sous l'action de la chaleur.

Je retire la toile sans effectuer la moindre pression car la toile d'origine est devenue cassante sous les contraintes de la cire-résine.



Retrait des contraintes marquant la couche picturale

Sous le rentoilage, je découvre que la supposition des pièces marquant la couche picturale est finalement fausse, mais ceci confirme qu'il y a bien eu deux campagnes de restauration successives. Les pièces ont été retirées par celui qui a effectué le rentoilage, en revanche, la colle utilisée avec les pièces est restée en place et s'est cristallisée soit sous l'action de la chaleur, soit par réaction chimique avec la cire-résine, soit tout simplement en vieillissant mal dans le temps.

Je découvre donc des résidus de colle translucides, blanchâtres, épais, et indissolubles. Elle contraint la toile et la couche picturale dans une position non plane.

Après plusieurs essais de solvants infructueux, je retire les résidus au scalpel en prenant soin de ne pas araser les fibres de la toile.

Libéré de cette contrainte, subsiste néanmoins la cire-résine qui a imprégné les matériaux d'origine. Pour retrouver une planéité, l'utilisation de la chaleur est obligatoire.


Découvrir l'avant-après dans la galerie




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